L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)

par Mā  -  29 Mai 2021, 12:12  -  #Performances

     

  [ Ô, Fukushima ]

 

        Cette proposition a été conçue comme un triptyque en trois volets ("Kali", "L'Eau des Larmes", "Renaissance"). Deux performances ("L'eau des larmes" / "Renaissance") ont été réalisée à Cruas lors d'une rencontre sur le thème de l'énergie nucléaire en partenariat avec l'École documentaire de Lussas, en Ardèche, et l’Université Grenoble-Alpes. Un troisième volet (Kali/Origine) est en cours de préparation, près de Montpellier.

 

L'Eau des Larmes

 

(Prière pour les morts / Hommage aux vivants)

Performance butō de Mā Thévenin (Durée 20 mn) le 30/04/2021, à Cruas, Ardèche

L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)

        Réalisée sur le territoire de la centrale nucléaire de Cruas, cette séquences butō résonne avec le 10ème anniversaire de l’accident de Fukushima, et la récente annonce par le gouvernement japonais de sa décision de rejeter à la mer les stocks d'eaux de refroidissement encore contaminées.

         Elle exprime diverses angoisses concernant l'éventualité d'une "fin du monde"  liée aux risques du nucléaire, questionnant notre avenir mais aussi notre capacité à accueillir un passé désormais ineffaçable. Comment tourner la page quand des traces invisibles persistent? Comment continuer à vivre, malgré tout? 

         Cette performance se veut une prière pour les morts et un hommage aux vivants.

L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)
L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)
L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)
L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)
L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)
L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)
L'EAU DES LARMES (Performance, le 31/04/2021)

 

        Cela est arrivé. Il n’est pas possible de revenir en arrière. Ces choses ont déjà eu lieu, ici, ou là, à une part de l’humanité, sur cette planète. Nous devons accepter cette histoire comme étant déjà notre histoire collective, un énorme caillou dans la chaussure de la communauté des humains. 

         Que notre danse soit boiteuse, ou sale, ou grotesque, il nous faut continuer à danser. Il nous faut libérer nos mémoires de la peur, des souffrances du passé ; danser malgré tout,  danser avec les morts, avec nos tristesses. Rendre hommage à la vie.

         Cette danse exprime de la gratitude pour tous ceux qui ont risqué courageusement - et risquent encore -  leur vie, afin de nettoyer les lieux après les accidents nucléaires ; à ceux qui résistent à l’accablement et au désespoir, défient les dangers pour reconstruire, réparer (tandis que nous continuons à utiliser l'électricité quotidiennement, sans y penser).

        Nous souhaitons rendre hommage aux vivants, à leur capacité de résilience ; aux forces de la vie, à ses multiples transmutations.

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